Avez-vous une allocation d’actifs de votre patrimoine ?

C’est une question toute bête mais elle peut vraiment faire la différence

Car ce point sous-estimé va vous permettre de mieux gérer votre patrimoine.

Allocation d'actifs du patrimoine
Crédit photo : David.

Certains ne diront rien… et d’autres me répondront « Oui mais de laquelle parles-tu ? »

« De mon allocation actuelle, de mon allocation cible ou de mon allocation idéale ?? »

 

 

Allocation d’actifs késako ?

Pour faire simple c’est la répartition de votre patrimoine par classe d’actifs.

 

Généralement réservée aux investisseurs cette allocation peut aussi servir à tout le monde.

Il est en effet intéressant de connaitre la part de son patrimoine sur telle ou telle classe d’actifs.

L’allocation cible est aussi un bon objectif qu’il faut garder en ligne de mire pour avancer.

 

5 grands types d’actifs

On distingue ainsi plusieurs grandes familles que l’on peut ensuite redécouper en plus petites.

Dans cet article nous allons rester « classique » en ne prenant que ce qui se fait généralement.

Nous allons donc découvrir ces 5 grandes familles de classes d’actifs :

  1. Immobilier : résidence principale, résidence secondaire, locatif, SCPI…
  2. Obligations : fonds euros des AV, UC obligations des AV, obligations en direct, OPCVM obligations
  3. Actions : actions en direct et aussi certains produits dérivés, OPCVM actions, UC actions des AV
  4. Monétaire : SICAV monétaire, livret, compte courant, cash
  5. Autre : or, vin, forêt, art et placements exotiques…

 

Normalement il est assez simple de classer les différentes parties de votre patrimoine.

Mais il y a quelques exceptions qui confirment la règle que nous venons de voir…

Par exemple comment classer une foncière cotée ? Dans action ou dans immobilier ?

 

Pour rappel un foncière cotée est une entreprise qui détient des biens immobiliers.

Mais elle est cotée en bourse et pour en posséder une partie il faut acheter ses actions.

Son cours est donc fortement corrélé à la valeur de l’immobilier mais reste influencé par la bourse.

Comme il fallait faire un choix, ce type d’actif est habituellement classé dans l’immobilier.

 

Une répartition à tous les niveaux

Il est à noter que l’allocation d’actifs peut également être utilisée dans un sens plus large.

En prenant en compte des critères géographique, de risque et de disponibilité par exemple.

On peut même en parler à plusieurs niveaux comme à l’échelle globale ou dans une AV ou un PEA.

Aujourd’hui nous allons nous focaliser sur l’allocation d’actifs dans sa globalité.

 

 

Une répartition sur mesure

La meilleure allocation d’actifs est celle qui vous correspond.

Bien répartir ses actifs
Crédit photo : Mesut Sahin.

 

De bonnes fondations

Pour cela il faut prendre en compte plusieurs critères dont certains changeront et d’autres non.

Par exemple votre âge, votre aversion au risque, votre situation et vos objectifs patrimoniaux.

Ainsi il n’est pas rare d’avoir une répartition d’actifs différente en fonction du temps.

Et cela aussi bien pour l’allocation actuelle que pour l’allocation cible.

Avec un petit bémol pour la deuxième car elle peut rester quasiment figée si elle est bien faite.

Vous avez donc intérêt à définir une bonne allocation cible dès le départ.

Ainsi vous n’aurez qu’à apporter des ajustements au fil du temps mais pas de gros changements.

 

Votre situation actuelle

En premier lieu je vous propose de prendre un peu de temps pour faire le point.

Pour cela il faut que vous inventoriez l’ensemble de votre patrimoine actuel.

Une feuille de papier ou une feuille de calcul informatique feront très bien l’affaire.

Tracez un tableau avec les trois colonnes suivantes : Actif, Montant, Type.

Puis complétez ce tableau en faisant les recherches nécessaires.

Vous pourrez alors calculez facilement le poids de chaque type d’actif dans votre patrimoine.

 

Si vous avez utilisé un outil informatique tout cela sera très facile.

En cas d’erreur ou quand votre patrimoine évoluera les modifications seront rapides.

De plus l’ordinateur vous aidera à faire les calculs et les pourcentages nécessaires.

Sans oublier qu’il pourra ensuite vous faire un beau graphique de répartition.

Ce dernier point est important car il vous permet de visualiser immédiatement votre situation.

Ainsi si votre patrimoine est trop déséquilibré vous en prendrez conscience très clairement.

Ce qui vous permettra d’agir en conséquence pour prendre les décisions qui s’imposent.

 

 

Une stratégie à bâtir pour l’avenir

Il vous reste maintenant à définir là où vous voulez aller.

 

Tracer le parcours

Pour cela il faudra déterminer votre allocation d’actifs cible.

Elle doit être cohérente vis à vis de votre aversion au risque et de vos buts financiers.

Peut-être que vous préférerez vous assurer une rente dans l’immobilier pour votre retraite.

Ou bien investir dans des actions d’entreprises solides aux dividendes croissants.

Cette répartition ne dépend que de vous et de ce que vous voulez faire.

 

Les français ont généralement une grosse part d’immobilier par rapport au reste.

Une bonne idée de diversification est de tendre à un équilibre entre actions et immobilier.

Ou d’avoir un panachage plus ou moins marqué entre les différents types d’actifs.

Il n’y a pas de répartition meilleure qu’une autre ou une formule miracle.

En effet chacun traitera ce sujet avec son vécu, ses besoins, ses envies et ses connaissances.

Il faut juste veiller à garder une proportion raisonnable et non déséquilibrée.

 

Il n’y a plus qu’à…

Grâce à votre situation actuelle et à vos souhaits pour l’avenir vous allez pouvoir avancer.

En préparant une stratégie qui vous permettra de passer d’une situation à l’autre.

Comme chaque situation est unique la méthode à utiliser sera elle aussi singulière.

Il faudra par exemple alléger certains types d’actifs surreprésentés pour en acheter d’autres.

Ou bien investir seulement sur ceux qui vous rapprochent de votre allocation cible.

 

Pour plus d’efficacité vous devrez suivre l’évolution de votre répartition d’actif.

Inutile de le faire chaque mois, un bilan annuel suffira amplement.

Si vous vous rendez compte que vous stratégie n’est pas la bonne agissez rapidement.

Il vaut mieux faire des changements sans perdre trop de plumes que d’ouvrir les yeux trop tard.

De même si votre stratégie n’est pas assez complète n’hésitez pas à faire les ajouts nécessaires.

 

 

Le cas de la résidence principale

Quelle place doit-elle prendre dans votre allocation d’actif ?

Résidence principale dans allocation actifs
Crédit photo : Jon Scally.

 

Une éternelle question

J’ouvre un débat qui anime de nombreux échanges chaque jour !

Et sur lequel je reviendrais plus en détail dans un futur article 🙂

Il s’agit de celui-ci : « La résidence principale est-elle un actif ou un passif ?« .

On pourrait même élargir à « Résidence principale à la fois actif et passif ?« .

 

Comme ce n’est pas le sujet je vous propose de contourner le « problème ».

Ce qui nous intéresse aujourd’hui c’est de cartographier votre patrimoine.

Nous allons donc tout simplement botter en touche et faire comme si c’était un actif.

Et comme ça nous ne perdrons pas de temps à tergiverser dans un débat sans fin 😉

 

Une autre petite question…

Bon ok la résidence principale est un actif mais il y a une autre question !

« Faut-il l’inclure dans l’allocation d’actifs ou pas ?« .

Comme vous le voyez cette interrogation est importante pour la suite.

 

Et bien il y a deux écoles de pensée comme pour le sujet précédent…

Et comme pour l’autre question on pourrait débattre pendant des heures et des heures.

Je vous avoue que je n’ai pas pris position pour l’une ou l’autre mais ce n’est pas grave.

 

On va prendre les deux possibilités comme ça on ne fera pas jaloux ! 🙂

D’autant plus que je trouve assez sympa de connaitre la répartition générale de nos actifs.

Et que j’aime bien avoir une vision sur les « actifs productifs » qui rapportent de l’argent.

Avec ces deux allocations vous aurez donc une perception claire de ce que vous possédez.

 

C’est à vous !

Vous savez donc ce qu’il vous reste à faire…

3 allocation d’actifs et pas une de moins, attention je vous surveille 😉 !

Je sais je suis dur en affaire mais vous allez voir que ça vaut vraiment le coup.

 

Ah non on me souffle dans l’oreillette que je me suis trompé…

Ce n’est pas 3 beaux graphiques que vous allez devoir faire mais 4 répartitions !

Et oui vous pourriez avoir une résidence principale dans l’avenir…

 

Si vous n’en avez pas une actuellement regardez combien coûte un bien qui vous convient.

Puis ajoutez son montant dans votre allocation cible comme si son prix n’allait pas bouger.

Si vous en avez déjà une on partira également du postulat que son prix va rester fixe.

Ce n’est pas tout à fait juste mais ça vous permettra d’avoir une idée de grandeur.

Surtout à l’heure où les prix font du surplace voir diminuent et qu’on ne peut pas se projeter.

 

Prenez donc quelques minutes pour faire vos quatre allocations :

  1. L’actuelle sans votre résidence principale
  2. L’actuelle avec votre résidence principale
  3. La cible sans votre résidence principale
  4. La cible avec votre résidence principale

 

Une fois que vous aurez terminé prenez le temps de les comparer.

Puis attardez-vous plus longuement sur les répartitions numéro 2 et numéro 4.

Histoire de vous imprégner du chemin qu’il vous reste encore à parcourir 🙂

Vous serrez alors paré pour modifier votre allocations d’actifs dans le bon sens.

En utilisant la stratégie d’investissement que vous avez défini plus haut.

 

Et vous est-ce que vous avez déjà fait une allocation d’actifs ?

 

4 plusieurs commentaires

  1. Bonjour,

    L’allocation d’actif pour moi dépend effectivement des projets que l’on a, de sa propre vision du risque et de son age. Suite à cet article j’ai fait un bilan. J’ai un profil très prudent, je pense que la résidence principale fait partie de l’allocation d’actif. Pour preuve pendant des années avant d’acheter, mon épargne était orienté vers ce futur achat (principalement livrets, PEL ). Après cet achat qui a eu lieu il y a 4 ans, j’ai dans un premier temps orienté mon épargne vers un peu plus d’obligations (assurances vies en euros) et moins de livrets en utilisant un PEL à 2,5% comme refuge a la place. Maintenant depuis le début d’année grace en partie à la lecture de ce blog, je cherche à augmenter la partie action, pour cela chaque mois de manière automatisée j’investi sur un PEE volet OPCVM action. Mon objectif est de garder par prudence la majorité des placements sur des produits où l’argent est disponible assez facilement (livrets, PEL, Assurance vie en euros) et davoir des OPCVM actions pour doper le rendement.
    Dans quelques années, j’aurai peut-être besoin (je l’espère) de financer les études de ma progéniture et je ne veux pas en cas de chute de la bourse être dans l’incapacité de le faire.

    Stéphane

    • Bonjour Stéphane,

      Merci pour ce partage 😉

      Même si tu as un profil prudent je vois que tu mets une dose de risque avec ton PEE.
      C’est bien de panacher les classes d’actifs même lorsque l’on aime pas prendre des risques.
      Si tu n’investis qu’une petite partie de tes économies le risque reste contrôlé, dans le pire des cas tes placements en livrets, fonds euros et PEL gommeront tes pertes, mais si tu n’es pas pressé de vendre tu peux attendre le meilleur moment pour vendre tes OPCVM actions et engranger une bonne plus-value.

      De toute façon peu importe le profil de risque il faut toujours investir de l’argent dont on n’a pas besoin dans l’immédiat ou en cas de coup dur.
      Comme ça si on fait un mauvais pari on ne provoque pas une faillite personnelle.

      Marc.

      • Bonjour Marc,

        Effectivement, tu as raison j’investi l’argent dont je n’est pas besoin immédiatement ou en cas de coup dur dans les OPCVM actions et j’attendrai avec patience avant de les revendre. En investissant régulièrement par petites sommes, je limite le risque que j’ai déjà subi en mai 2000 quand le CAC 40 était proche de son plus haut. Le peu que j’avais mis en action dans un PEA en une seule fois (grosse erreur) était toujours avec une moins value 11 ans plus tard. Cela n’a pas eu de conséquence pour l’achat immobilier d’il y a 4 ans car tous le reste était dans du sans risque comme je l’ai déjà dit. Cependant, j’ai vendu ces OPCVM avec une perte. j’avais en 2000 bien compris le concept de patience mais pas intégré correctement que même dans un marché baissié il faut continuer à investir pour moyenner à la baisse l’achat de ces investissements pour pouvoir raisonablement plus tard avoir une plus value raisonnable. Acheter, comme je l’avais fait en une seule fois et ne plus le faire quand le marché baisse c’est l’assurance de la moins value.

        Stéphane

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